L’AS Capoise prive le Baltimore de finale

Pas de quatrième titre pour le Baltimore de Saint-Marc, éliminé par son homologue de l’AS Capoise (0-0) à l’aller et (1-1) hier mercredi au parc Levelt. Autant dire, la finale de la sixième édition du traditionnel tournoi de fin d’année baptisé « Super Huit » mettra aux prises ce samedi 31 décembre au stade Sylvio Cator, le Tempête FC à l’AS Capoise.

On n’aura pas droit à un quatrième classico de la saison entre le Tempête FC et le Baltimore SC. Ce dernier a été sorti dans la Coupe Digicel par l’AS Capoise en faisant match nul (1-1) à domicile.

Une nouvelle fois, c’est l’attaquant international Dominicain, Rodrigo Perarta qui fait mal au Baltimore en ouvrant le score pour l’AS Capoise. Dos au mur, les Saint-Marcois n’avaient pas le choix, ils devaient donc s’imposer pour se qualifier et rejoindre son grand rival en finale.

Contre toute attente, le Baltimore n’arrive pas même à marquer le but égalisateur alors qu’il restait très peu de temps à jouer. Il a fallu, selon un journaliste local, un penalty généreux accordé au Baltimore pour voir Peter Germain inscrivant l’unique but de l’équipe (4×4) qui malgré tout a pris la route de la sortie pour avoir encaissé un but à domicile.

Comme le Baltimore, le Tempête FC va tenter ce samedi au stade Sylvio Cator de remporter son troisième titre de la saison, après celui de vice-champion de la Caraïbes et du tournoi de clôture du championnat national Digicel. En revanche, l’AS Capoise fera tout pour remporter ce trophée afin de sauver sa saison.

Résultats des ½ finales

Tempête FC – Victory SC : 2-0 et 1-2 pour TFC

AS Capoise – Baltimore : 0-0 et 1-1 pour l’ASC

Samedi 31 décembre 2011

Finale :

Stade Sylvio Cator 3h : Tempête FC – AS Capoise :

ASHAPS

par Haititempo Posté dans Sport

Jeff Louis agressé par un policier

En vacances en Haïti pour passer les fêtes de fin avec sa famille et ses amis, l’international haïtien qui évolue au sein de l’équipe du Mans (L2 en France) s’est fait frapper par un policier à Mirebalais alors qu’il tentait de déplacer avec sa voiture. « Je suis frustré » a-t-il dit en substance en répondant à aux questions de l’ashaps.com.

Alors que le Haut-commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies (ONU) et la section des droits de l’homme de la Mission de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) publient à peine deux rapports mettant l’accent sur des enquêtes impliquant 20 membres de la Police Nationale (PNH) qui auraient commis des abus lors de six incidents distincts.

À cette longue liste, il faut ajouter le cas du milieu de terrain international haïtien évoluant au sein du Mans (L2 France), Jeff Louis. Ce dernier a été victime mercredi 28 décembre dernier dans la soirée par un membre de la PNH à Mirebalais. « Comme d’habitude, une fois que je suis en Haïti, je passe mes vacances à Mirebalais là où se trouvent mes anciens coéquipiers et mon club formateur, l’AS Mirebalais. Ainsi, hier soir après avoir rigolé avec mes amis, je m’apprêtais à prendre ma voiture pour déplacer et soudain, un policier intervient et m’a demandé de jeter l’éponge. Je lui ai dit, c’est ce que j’ai envie de faire. La suite fut fatale pour moi, il m’a agressé en me frappant avec son bâton, et ce à plusieurs reprises », a expliqué le maître à jouer de l’équipe du Mans, Jeff Louis, celui dont l’équipe anglaise de Chelsea suit de près.

S’exprimant sur la cause de cette agression, l’ancien joueur de l’AS Mirebalais a fait savoir qu’il n’avait absolument rien avec le policier en question. « Depuis que je reviens à Mirebalais je n’ai aucun contact avec les filles et en plus, je n’ai aucun antécédent avec un quelconque policier. Je suis frustré voire désolé. En France, je suis une star et dans mon pays je n’ai aucune importance », a conclu Jeff qui laissera le pays ce jeudi à destination de Paris.

Pour répondre à l’agression subie par Jeff Louis, les Mirebalaisiens ont improvisé une manifestation et n’était-ce pas la présence du chef d’état de la République, Joseph Michel Martelly de passage dans la ville, ça aurait pu avoir des conséquences néfastes pour la Police Nationale d’Haïti.

En dépit du fait que le policier en question s’enfuit, les dirigeants de l’AS Mirebalais réclament justice pour Jeff Louis.

Le cas de Jeff ajoute à une longue liste de joueurs haïtiens victimes pendant l’année 2011. Peterson Joseph en vacances en Haïti, a failli perdre sa vie puisqu’il a été empoisonné par un ami et Esaïe Moïse à quant à lui victime d’un accident de moto avant de rendre son dernier souffre à l’hôpital.

Signalons que Jeff Louis et Kervens Fils Belfort, les deux internationaux du Mans en vacances en Haïti doivent laisser le pays ce jeudi pour reprendre entraînement avec leur équipe (17e ) au classement et avec un nouveau staff technique suite au limogeage d’Arnaud Cormier par le PDG du Mans, Henri Legarda. « Cette décision a été difficile à prendre mais s’est imposée à moi au vu du bilan de l’équipe professionnelle en terme quantitatif après 5 mois de compétition. Le constat est simple : avec 16 points en 18 matchs nous ne sommes pas du tout dans le rythme d’un maintien. L’urgence de la situation nous impose donc de nous mettre en ordre de bataille pour une opération commando sur la deuxième partie de saison. Il en va de l’intérêt supérieur du MANS FC au-delà même des cas individuels. Pour mener à bien cette mission et créer une nouvelle dynamique, un nouvel entraîneur sera donc nommé dans les jours à venir. Je tiens à remercier Arnaud Cormier pour son engagement sans faille pour le club depuis près de 15 ans. Il fait partie des personnes qui ont permis à ce club de grandir et de se structurer ».

Belfort et Louis ont rendez-vous avec Le Mans pour disputer le 32ème de finale de Coupe de France face aux Valenciennes FC, vendredi 6 Janvier 2012.

ASHAPS

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Haïti/Football: Ricardo Charles, le goaleador jérémien

L’attaquant victoriste, Ricardo Charles, fils d’Ogesnel Charles et d’Orphilia Laventure, est né le 4 juin 1983 à Jérémie. Il a fait ses études primaires chez les Frères Paulin de Jérémie. Il a commencé ses études secondaires au lycée Etzer Vilaire de Jérémie (sixième à Seconde). Ensuite, il est venu à Port-au-Prince pour boucler ses études secondaires. Il est diplômé en sciences informatiques et il a des connaissances en sciences comptables. En football, on l’appelle le plus souvent « Kaka Chen ». Après avoir longtemps hésité, il a fini par accepter de dire d’où vient ce sobriquet. « C’est ma grand-mère qui me l’a donné. Avant ma naissance, ma mère avait perdu plusieurs de ses fœtus. Alors qu’elle me portait, Anita Laventure, ma grand-mère, avait l’habitude de faire des pèlerinages pour demander au Très-Haut de protéger ma mère. Un soir, elle a vu en songe qu’elle devrait m’appeler ‘Lifèt’. Le jour de ma naissance, elle (Anita) a dit : « Kaka Chen est né, personne ne peut lui ôter la vie. » Depuis lors, on m’appelle ainsi. Parfois, on me surnomme Lifèt », a déclaré le meilleur buteur du Victory et le meilleur joueur pour le journal Le Matin. À signaler que la mère de Ricardo Charles est décédée quand il n’avait que dix ans.

Répondant à la question concernant le sentiment que procure cette distinction, il a dit être très fier d’être parmi les personnalités de l’année. « C’est tout un honneur, et c’est probablement mon plus bel exploit parmi toutes les distinctions que j’ai reçues dans le passé. Je remercie tous ceux qui ont fait choix de moi. » Il a ajouté pour dire que cette récompense le motivait beaucoup plus. « À présent, je compte faire mieux, sinon autant pour la nouvelle saison. En tout cas, Je dois prouver maintenant que ceux qui ont voté pour moi ne se sont pas trompés », a-t-il déclaré.

Ricardo Charles considère le football comme le sang qui coule dans ses veines. « Je vis du foot et je le respire. C’est le sang qui coule dans mes veines. J’avais l’habitude de voir mon père jouer au foot et c’est lui qui a été mon premier stimulant. Par la suite, quand je regardais Maradona, je suis devenu un fou du foot », a-t-il souligné. Il a commencé à jouer au foot sur le terrain de Sainte-Thérèse de Jérémie. Puis, il a joué dans des championnats de vacances avec le club Marseille.

Passionné de sa ville natale, il a joué pour la sélection jérémienne en 1998 et 1999 dans un championnat de jeunes. En 2000, il a porté les couleurs de la Relève de Jérémie et il a fait le bonheur de cette équipe. En 2002, il a disputé le tournoi dénommé « Coupe de l’Indépendance » et c’est à cette compétition que le Victory sportif club l’a détecté. Les responsables du club lui ont fait des propositions. Mais il a établi des conditions pour intégrer le Victory. « Je leur ai demandé de prendre en considération mes études. Sinon, je n’abandonnerai pas ma ville natale. Ils ont accepté de payer mes études et de me donner des cachets. C’est ainsi que j’ai laissé Jérémie pour adopter le Victory », a-t-il mentionné.

En 2003, au second tour du championnat national, il a commencé à jouer pour le Victory et il a inscrit son premier but contre le Zénith. « Le Victory avait 11 points dans le championnat. « Quand l’entraîneur m’a annoncé que j’allais être titularisé face au Zénith, j’étais très content. Je voulais démontrer à tous que j’avais ma place au sein de l’équipe parce que le portier du Zénith n’avait encaissé aucun but depuis plusieurs journées. Je voulais à tout prix mettre fin à cette invincibilité et c’est ce que j’ai fait en marquant un but. J’ai réédité l’exploit quelques années plus tard face à l’Association sportive de Saint-Louis du Nord qui était imbattable dans son antre, au parc Nelson Petit-Frère », a-t-il informé.

À une question concernant son meilleur souvenir de ses années de footballeur, il a répondu : « Le premier sacre du Victory face au Baltimore de Saint-Marc, lors de la saison 2010, bien que je n’aie pas marqué à cette rencontre. Mais c’est le meilleur moment que j’ai connu dans le football. J’ai beaucoup contribué à ce sacre. J’ai inscrit 12 buts », a-t-il précisé.

Ricardo Charles a déclaré que chaque fois que le Victory va rencontrer le Racing football club il éprouve une peur bleue. « Quand nous rencontrons le Racing football club des Gonaïves je dis toujours à mon ami Parnel Guerrier (jérémien) que j’aurai tous les problèmes du monde, parce le défenseur Abdias d’Août va me maltraiter. Il me donne toujours des coups et surtout quand l’arbitre n’est pas dans notre champ. Je vous garantis j’ai connu des mauvais moments avec lui », a-t-il signalé. Mais l’équipe adverse qu’il aime rencontrer s’appelle l’Association sportive capoise (ASC). « Je peux parier quand je joue face à l’ASC. Si on vous dit que le Victory a gagné (1-0), le buteur sera votre serviteur », a-t-il souligné.

Plusieurs entraîneurs ont coaché le Victory et le meilleur joueur de l’année en a un qu’il admire beaucoup. « Tous les entraîneurs du club m’ont beaucoup aidé. Mais l’entraîneur Maxime Auguste a beaucoup influencé ma vie. Je profite de l’occasion pour le remercier pour tout ce qu’il m’a inculqué quand j’étais sous ces ordres », a-t-il dit.

Quant au président du club, le docteur Gérard Janvier, il le considère comme son père. « C’est mon père. Il est toujours prêt à m’écouter et à m’encourager. Je porterai toujours les couleurs de cette équipe. Nous avons un père très attentif. J’ai reçu plusieurs offres pour d’autres clubs, mais je préfère rester au Victory », a martelé l’attaquant Charles.

Pour cette saison 2011, le Victory était en course pour le titre de la série clôture. Mais il a abandonné la course quelques journées avant la fin de la série. Ricardo a mentionné que la défaite face à l’Aigle noir (0-1) et le match nul concédé face au Football inter club association (1 1) ont été les principaux faux-pas qui les ont empêchés de gagner une nouvelle fois la série.

Le Victory a participé au Super 8 mais son équipe a été éliminée en demi-finales par le Tempête de Saint-Marc. Ricardo a annoncé que l’équipe va travailler afin de devenir l’une des meilleures équipes de la zone métropolitaine avec le coach Webbens Princimé (Itala). « L’équipe en elle-même est vraiment très compétitive avec un nombre de joueurs important qui peuvent prétendre jouer en « équipe A ». Nous allons jouer les éliminatoires de la Ligue des champions 2012. Nous avons pris toutes les dispositions pour être au top afin de représenter valablement le pays », a-t-il ajouté.

Concernant la nouvelle saison, il a dévoilé ses ambitions. « Mes ambitions : finir dans les trois premiers serait une bonne chose. Mais une saison est longue et on ne peut pas se fixer des objectifs à ce moment-là de la saison nouvelle. Sur un plan personnel, mon ambition est de faire les meilleurs matches pour faire gagner l’équipe. Je peux ajouter que la saison sera compliquée », a-t-il prédit. De toute façon, il n’a pas caché son ambition de devenir l’un des dirigeants du club dans le futur. « Le slogan du club est : Être joueur aujourd’hui et dirigeant de demain. C’est l’un de mes rêves. Je vais travailler pour être à la hauteur », a-t-il précisé.

« On est fiers pour lui », a réagi Dominique Plésumé, responsable de la communication au sein du Victory, joint au téléphone. « Il le mérite depuis pas mal d’années, ce n’est que justice que Le Matin le récompense (…) Il a fait beaucoup pour le groupe. C’est logique qu’il soit récompensé. »

« Ricardo, une victime »
Ricardo Charles faisait partie de la Sélection nationale qui a fait naufrage aux éliminatoires de la Coupe du monde 2014. L’entraîneur Tavares l’avait emmenée au Brésil pour préparer les éliminatoires du Mondial et la Digicel Cup. Au cours du stage, il était l’un des meilleurs. La sélection haïtienne avait rencontré une sélection militaire brésilienne et le match s’était soldé sur le score d’un but partout. Le but haïtien a été inscrit par Ricardo Charles. Lors de la victoire des grenadiers face à la Guyana aux éliminatoires de la Digicel Cup, l’attaquant victoriste a inscrit l’un des trois buts de la sélection haïtienne. Avant la campagne du Mondial 2014, Haïti a rencontré en amical le Don Bosco de Pétionville et elle avait gagné sur le score de deux buts à un. Une nouvelle fois, Ricardo était l’un des buteurs. C’est donc avec consternation que sa fiancée, Marie Perpétuelle Samedy, et lui avaient constaté que le sélectionneur Tavares ne l’a pas titularisé lors des matches éliminatoires du Mondial 2014. « Ricardo méritait sa place au sein de la Sélection. On l’a appelé une seule fois pour être parmi les dix-huit. Mais l’entraîneur ne l’a jamais titularisé. Mon futur époux est une victime. Je vous assure que nos enfants, s’ils sont des garçons, ne joueront pas au football, car Ricardo a beaucoup souffert », a martelé la future épouse. Le mariage est prévu pour le 29 décembre à Jérémie.

« C’est une période très difficile pour la Sélection. On ne s’est même pas qualifiés à la Coupe Digicel et pour le 3e tour du Mondial. On avait les moyens de faire mieux et je ne comprends pas ce qui nous arrive. On possède une génération de joueurs qui peut faire beaucoup de choses, que ce soit au niveau haïtien ou international. Je pense qu’on doit relever la tête. Il faut à présent nommer un nouveau sélectionneur le plus rapidement possible, repartir à zéro et surtout donner aux meilleurs joueurs qui évoluent au Championnat national la possibilité d’intégrer la Sélection sans négliger les expatriés », a suggéré le meilleur joueur de l’année.

Sa ville natale, sa passion
Après sa carrière de football, Ricardo Charles n’a qu’un seul objectif : retourner à Jérémie pour apporter son soutien à ses frères et sœurs de la ville et ouvrir une école de football pour les jeunes afin de préparer des pépinières.

Gérald Bordes / Le Matin

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CAN 2012: La liste des joueurs burkinabè

Les 25 joueurs burkinabè

Gardiens : Daouda Diakité (KV Turnhout/BEL), Moussa Germain Sanou (AS Saint-Etienne/FRA), Adama Sawadogo (Missile FC/GAB)

Défenseurs : Ibrahim Gnanou (Alania Vladikavkaz/RUS), Bakary Koné (Olympique Lyonnais/FRA), Paul Kéba Koulibaly (Olympique Charleroi/BEL, Mamadou Tall (Persepolis/IRN), Stéphane Agbré (Atletico Clube/POR), Robert Sankara (ASEC Mimosas/CIV), Issa Gouo (ASFA Yennenga)

Milieux : Charles Kaboré (Olympique Marseille/FRA), Mahamoudou Kéré (Konyaspor/TUR), Mohamed Koffi (Petrojet/EGY), Djakaridja Koné (Dinamo Bucarest/ROM), Florent Rouamba (Sheriff Tiraspol/MDA), Wilfried Balima (Sheriff Tiraspol/MDA), Jonathan Pitroipa (Rennes/FRA), Sibiri Alain Traoré (AJ Auxerre/FRA), Bertrand Isidore Traoré (Chelsea/ENG), Abdoul Razak Traoré (Lechia Gdansk/POL

Attaquants : Aristide Bancé (Samsunsport/TUR), Moumouni Dagano (Al Khor/QAT), Yahia Kébé (Al Kharitiyath/QAT), Issiaka Ouédraogo (FC Trenkwalder Admira /AUT), Narcisse Yaméogo (Association Desportiva Da Camacha/POR).

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CAN 2012: La liste des 23 joueurs Sénégalais

Les 23 Sénégalais

Gardiens : Khadim Ndiaye (Linguère), Bouna Coundoul (New York Red Bulls/USA), Pape Latyr Ndiaye (US Ouakam).

Défenseurs : Kader Mangane (Rennes/FRA), Souleymane Diawara (Olympique Marseille/FRA), Lamine Sané (Bordeaux/FRA), Jacques Faty (Sivasspor/TUR), Bayal Sall (AS Saint-Etienne/FRA), Pape Malickou Diakhaté (Grenade CF/ESP), Cheikh Mbengue (Toulouse/FRA), Armand Traoré (Queens Park Rangers/ENG), Omar Daf (Brest/FRA)

Milieux : Rémi Gomis (Valenciennes/FRA), Mouhamed Diamé (Wigan/ENG), Guirane Ndaw (Birmingham City/ENG),

Attaquants : Issiar Dia (Fenerbahçe/TUR), Moussa Sow (Lille/FRA), Papiss Cissé (SC Fribourg/GER), Souleymane Camara (Montpellier/FRA), Mamadou Niang (Al Sadd/QAT) Demba Bâ (Newcastle/ENG), Dame Ndoye (FC Copenhague/DEN), Ndiaye Dème Ndiaye (Arles Avignon/FRA)

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Football/ Révolution de la Beauté Intégrale barcelonaise

Le football tient de la beauté. Le FC Barcelone l’incarne par l’aboutissement d’une révolution qui a sa source au Brésil. Les feux d’artifice du Barça à Yokohama ce 17 décembre, éblouissants pour Santos (4-0), parachèvent la  Révolution de la Beauté Intégrale initiée en 1970 par le Brésil de Mario Zagallo.

Par Patrice Dumont

 
L’Ajax et la Hollande de Rinus Michels avaient théorisé cette révolution de 1971 à 1974. Le Brésil de Télé Santana l’avait spiritualisée de 1980 à 1986. Le Milan A.C d’Arrigo Sacchi et Capello l’avaient intellectualisée de 1989 à 1994. La Colombie de Francisco Maturana l’avait angélisée de 1987 à 1990. Johan Cruyff et la Dream team barcelonaise l’avaient dogmatisée de 1990 à 1994. Les Galactiques de Del Bosque et Zidane l’avaient repeinte de 2000 à 2002.
La Beauté Intégrale avait trouvé en Didi, Menotti, Bob Paisley, Cruyff, Michel Hidalgo, Coco Suaudeau, Vanderlei Luxemburgo, Bielsa, ses chantres les plus connus. Elle trouve en Pep Guardiola son praticien le plus accompli, son nouvel héraut, son héros pour l’éternité qui la place dans la permanence, c’est-à-dire dans une quête d’infini.
Détruire plutôt que construire
Une fois que le football avait franchi le stade d’exercice corporel ludique pour passer à celui de compétition organisée, la recherche de l’efficacité n’a cessé de tarauder les esprits des entraîneurs. Ne pas encaisser de but relève alors de l’instinct de survie, indépendamment de la qualité de la vie que l’on veut sauvegarder. D’où pendant plusieurs décennies le souci d’éloigner le ballon le plus que possible de son propre but et le faire atterrir le plus près possible du but adverse. Le travail du gardien consiste à bloquer les tirs adverses et à dégager le ballon à l’aveuglette. Les joueurs désignés, appelés, étiquetés « défenseurs » s’en trouvent déliés de toute responsabilité envers l’intelligence et l’esthétique. Leurs deux gestes fondamentaux : la charge et le dégagement du coup du pied en chandelle. Les Anglais peuvent alors parler de « Kick and rush », nous autres en Haïti de « Pike devan » ou « Pi lwen lakay ».  Le ballon voltige plus qu’il ne roule. Les footballeurs développent des réflexes plus que de la réflexion.
Nos ancêtres les Hongrois
Bien que l’historiographie du football ne dispose pas de documents vidéographiques consistants en l’espèce, il faut bien admettre que les Hongrois, Hidegkuti, Kokcis, Puskas, Czibor, Bozsik et les autres, entraînés par Gustav Sebes de 1950 à 1954, ont été les premiers à démontrer que l’ADN du football comporte de l’intelligence, de la créativité, de la collectivité, de l’individualité, de la fluidité (passing game), de la puissance (force et vitesse), de l’endurance, de l’habileté, mais aussi de la psychologie, le tout, combiné dans un parfait dosage, pouvant déboucher sur l’esthétique, donc sur l’art, entendez par là la production de chef-d’oeuvres.
Ainsi, rien d’étonnant que la Coupe du monde de 1954 fût si prolifique en buts, 5.36 de moyenne par match. Les attaquants avaient amélioré leur technique individuelle alors que les défenseurs en étaient encore au brut.


Tactique, Physique et réalisme

Et lorsque le nivellement technique par le haut commença en 1958 grâce au jeu des Brésiliens, ceux-là, particulièrement les Anglo-saxons et les Centre-Européens, qui avaient des difficultés à rivaliser sur le terrain technique, cherchèrent à compenser leur déficit par leurs qualités athlétiques, un mental d’acier et une discipline tactique toute militaire. Ils réussirent si bien que les Brésiliens crurent devoir se mettre dans leur sillage avec des fortunes diverses depuis 1974.  La parenthèse lumineuse, mais malheureuse au vu des résultats, de Télé Santana en 1982 et 1986, semblait alors ranger les Révolutionnaires de la Beauté Intégrale dans un cercle de rêveurs.
Étaient la règle durant les années 80-90, le marquage individuel, les footballeurs-athlètes, ne pas prendre de buts plutôt que d’en donner, allonger les passes dans la verticalité le plus que possible, remonter rapidement le terrain pour ne pas laisser du temps à l’adversaire, passer par les ailes pour contourner la surpopulation de l’axe, bien préparer les balles arrêtées, tenter sa chance par des tirs de longue distance, s’empresser de balancer le ballon dans les 16, 50 m adverses sans être sûr de la disponibilité d’un partenaire, tacler, tacler encore…
Et les journalistes de constater et s’ébahir que les footballeurs de ce temps sont plus grands, plus forts, plus rapides et tutti quanti. On ne s’offusque pas de voir des footballeurs professionnels balancer de longues balles incertaines vers un attaquant isolé au cœur d’une défense surpeuplée ou défenseur dégager alors que le danger peut être conjuré par une passe.
La France mit 30 ans, de 1968 à 1998, pour réaliser le rêve de Georges Boulogne : se doter d’une équipe athlétique gagnante capable de rivaliser avec les Anglo-Saxons ou les Italiens. Plus que la mode, c’a avait l’air d’une fatalité. La remontée au score de 1-3 à 3-3 et la victoire aux tirs au but des Briegel, Dremler, Hrubesh, Rummenige face aux Giresse, Genghini, Tigana, Platini en 1982, tout comme le 2-0 quatre ans plus tard au Mexique, avaient achevé de convaincre les Français, qu’à un Zidane ou un Platini, il faut associer des monstres physiques de la carrure des Dessally, Thuram, Boghosian, Deschamps, Petit, Blanc, Leboeuf pour remporter la Coupe du monde de 1998 chez eux.

La flamme se maintient
En 1978, Menotti lui-même, malgré une profession de foi mille fois renouvelée dans la Révolution de la Beauté Intégrale à réaliser, préféra Ortiz à René Houseman, Americo Gallego à Norberto Alonso. Surtout, sur l’autel du réalisme et de l’expérience, Maradona lui-même fut sacrifié par el Flaco au bénéfice du sombre Larrosa. Menotti oublia le poète Ricardo Bochini d’Independiente. Ô paradoxe presque honteux, c’est Bilardo qui offrit des miettes au chauve « La Bocha » en 1986 par le remplacement de Burruchaga en fin de match contre la Belgique. Et si, à la fine intelligence et l’activité de fourmi d’Ardiles, le Flaco avait associé l’élégance d’Alonso et la poésie pleine d’efficacité de Bochini ! Aurait-il perdu la Coupe du monde ?
Nul ne le sait, mais on voit chaque semaine depuis 2008 les poids plumes non moins poètes, Iniesta, Xavi, Messi, Busquets, tourner en bourrique des athlètes musculeux héritiers d’Americo Gallego en qui Menotti avait trouvé un vigile irremplaçable. Cependant, Olguin, Ardiles, Passarella, et un football offensif ancré dans l’esprit et le corps de tous les autres, Kempès en particulier, triomphèrent pour l’avenir de la Révolution de la Beauté Intégrale. Les grandioses perdants brésiliens de 1980-1986 rallumèrent la flamme avec un tel panache que la foi des fidèles du monde entier se revivifia.

 

Mais l’écrasante majorité des entraîneurs nationaux, pachydermes, ne se laissèrent pas émoustiller. Ajax, Barcelone, Milan A.C continuèrent dans la voie en Europe. Nous crûmes même que Sacchi et Cruyff avaient accompli la Révolution. Ils y étaient presque. Valeriy Lobanovski en Sélection Soviétique et au Dynamo Kyev de 1984-1986 proposa un certain niveau de beauté qui n’était pas intégrale. Quelle finale en Coupe des Coupes, 3-0, contre l’Atletico de Madrid à Monaco en 1986 !

 

Télé Santana continuait inlassablement son sacerdoce à Sao Paulo F.C avec l’aide d’un subtil Palinha. Mais si les victoires en club du spirituel maître pouvaient consoler des déconvenues de la Seleçao, l’équipe pauliste manquait d’envergure pour atteindre l’intégralité de la beauté. Et la France hidalgolienne de 1984, dans la veine de la beauté certes, était cependant plus portée par un sublime Platini que par ce que la maturation de l’Histoire nous réservait : la Beauté Intégrale.
La Révolution enfin aboutie
Les beaux créateurs portant nom Platini, Zico, Maradona, Gianini, Conti, Socrates, Antognoni, Schuster, Giresse, Hasler, Gascoigne, Scifo, Laudrup, Valderrama, Francescoli, Abedi, masquent à peine la forêt des besogneux. À 18 ans, Ronaldo sera jugé trop tendre pour entrer en cours de jeu contre l’Italie en finale de la Coupe du monde 1994. Vous souvenez-vous de Viola ? Mais Romario et Van Basten s’épanouissaient respectivement dans la Dream Team barcelonaise de Cruyff et la machine à broyer de Sacchi puis Capello animée par un intelligent Baresi et un Van Basten canonisé. Zidane, quant à lui, illuminera le ciel de Madrid. Le beau jeu n’est pas une chimère. Quelques « intégristes » y travaillent sérieusement, parmi eux Cruyff puis Van Gaal à Barcelone. Le haut lieu de la Révolution de la Beauté Intégrale : Barcelone et son école La Masia, en filiation directe de l’Ajax d’Amsterdam de Michels et Cruyff, observateur attentif du Jogo bonito brésilien.
Mecque de la passe, du mouvement permanent, de l’occupation compacte du terrain, de la course du ballon dans tous les sens, du démarquage circulaire, de l’orientation vers l’avant du bloc-équipe, du dribble utile, de la collectivité comme forme absolue de beauté, de l’individualité qui abolit l’individualisme, du changement de panorama, de la variété des formes. Le Football Total dans sa révolution aboutie.
Révolution du gardien promu libero : Valdez, plus que Van Der Sar formé à l’Ajax – pas étonnant- Higuita, Roger Ceni de Sao Paulo ou Chilavert. Hommage à Beckenbauer joueur qui aurait été encore plus fort dans une telle équipe.
Révolution de la conception de l’espace en ce que d’une part un minimum de cinq-six mètres entre deux adversaires est nécessaire dans le  football traditionnel pour considérer que l’un est démarqué par rapport à l’autre, alors que dans la Révolution le fort dosage et l’harmonie des passes, la pureté des contrôles et une petite feinte de cheville, de la hanche, du buste, d’un vrai faux pas (appel-contre appel) voire des yeux, comportent un pouvoir de dilatabilité exponentielle de l’espace qui réduit presque à néant les projets adhésifs des adversaires. La multiplication des passes les saoule; le mouvement permanent démilitarise les tranchées, les buts sont comme des orgasmes pour joueurs et spectateurs, supplice pour les opposants. Observez attentivement Xavi, Alves, Iniesta, Messi, Thiago, Keita, Fabregas, Villa. Mais ne mourez pas après.
D’autre part, et conséquence de ce qui précède, Barcelone attaque par le centre en priorité. Les une-deux courts, 1 à 5 mètres (celui de Messi avec Busquets pour le 2-0 contre le Real en demi-finale aller de Ligue des Champions le 27 avril 2011), les longs (celui de Messi-Adriano du 17 août 2011, Super Coupe d’Espagne, 3e but marqué par Messi 3-2) sont létaux pour l’adversaire. Personne avant eux n’a autant possédé la science de la création des intervalles dans le camp adverse (Xavi pour Pedro en finale de la Ligue des Champions pour l’ouverture du score contre Manchester United, 3-1, 29 mai 2011).
Mais les couloirs, plus à droite qu’à gauche, Abidal n’est pas aussi adroit qu’Alves, sont exploités aussi avec bonheur. «  Quand on possède une terre, dit maître Cruyff, il faut exploiter toute sa surface ». Les multiples passes de but d’Alves sont éloquents à ce sujet. Le troisième but du dernier clasico, le 10 décembre 2011, marqué par Fabregas sur centre d’Alves, en est une illustration irréfragable. Le danger vient de partout, de tous les joueurs et sous toutes les formes.
Révolution de la fonction de défenseur en ce que la notion de « défense » implique le repli sur son territoire, un espace à protéger. Or, Barcelone mène la guerre dans le territoire de n’importe quel adversaire. Des trois éléments constitutifs d’un match de football, le ballon, l’espace et l’adversaire, celui-ci préoccupe le moins Barcelone. Le ballon est sa préoccupation majeure parce que objet du plaisir des joueurs, source du spectacle de la beauté à offrir aux (télé) spectateurs et instrument de victoire.
Donc, plus que d’en être le possesseur, le Barça doit en être le propriétaire. Récupération immédiate s’il échappe un moment au contrôle blaugrana. Gestion par passes pour le conserver. Accélérations individuelles et collectives pour marquer les buts. Comme ils sont en moyenne à 65 % dans la moitié de terrain adverse, ce sont les joueurs, que par commodité de langage nous appelons demis et attaquants, qui récupèrent le ballon le plus souvent des pieds de l’adversaire. Cette tâche est collective, car celui qui harcèle directement l’adversaire porteur du ballon a toujours près de lui, deux ou trois autres. Piqué n’est pas plus récupérateur que Busquets, celui-ci que Xavi ou Villa. Toujours par commodité de langage, disons que les joueurs les moins éloignés du gardien sont les « attaquants de support, récupérateurs de seconde vague », les plus éloignés les « attaquants de décision, récupérateurs de première vague ».
Révolution dans la notion de système en ce que d’abord, traditionnellement, les équipes changent de système d’un match à un autre après des échecs répétés ou après une grande compétition dominée par une équipe à succès. Guardiola, quant à lui, applique le 3-4-3 après le 4-3-3 ou 4-5-1 par souci d’efficience et par respect de ligne doctrinale. Ensuite, même en considérant les fonctions de chacun des joueurs comme tendanciellement récupérateur, organisateur et buteur, on verra que Messi, déclaré attaquant de pointe, passe plus de temps à côté de Xavi et Iniesta qu’entre les deux défenseurs centraux adverses. Que Fabregas, Messi et Villa ou Sanchez donnent le plus souvent dos à une ligne de touche pour toujours se mettre dans le sens du jeu en partant à la même hauteur que les milieux de terrain nominaux.

 

Que l’entrelacement des soit disant lignes est constant. Toujours pour être commode, admettons alors que Guardiola applique aujourd’hui un système 3-7 ou 3-6-1.
Révolution dans la notion de spécialité des joueurs en ce qu’eux tous, sauf Valdes, passent par des changements de rôle avec un égal bonheur. Masherano, estampillé l’un des tout meilleurs médians défensifs au monde, ne peut rivaliser avec le freluquet Busquets : il devient arrière central à succès. Celui-ci, quand il y a pénurie, se retrouve arrière central, tout comme Abidal ou Puyol, arrière central ou latéral selon les difficultés de l’effectif. Maxwell, arrière gauche réserviste, est parfois appelé à jouer milieu de terrain gauche ou ailier. Alves est arrière latéral droit, mais aussi milieu ou ailier. Piqué rappelle Beckenbauer ou Ronald « Blan » Koeman par la qualité de ses passes longues et sa capacité à assurer le surnombre au milieu du terrain. À part Busquets, médian défensif de métier et brillant dépanneur en défense centrale, qui peut affirmer sans nuancer que Xavi, Iniesta, Fabregas, Keita, Thiago Alcantara (ailier gauche contre Santos) sont demi défensif ou offensif, ailier ou attaquant de pointe… ?  Quand Borges, le Brésilien de Santos a la possibilité de marquer un but dans les 16, 50 m contre Barcelone à Yokohama, c’est Iniesta qui le gênait.
Messi la touche surnaturelle
Le cas Messi déconcerte au plus haut point. Ailier droit à l’envers quand il est titularisé à part entière en équipe première en 2006, son poste « naturel » était milieu offensif axial en 2003 ou 2004 quand il remplaça Navarro en match amical contre Porto et le Brésilo-Portugais Deco contre Espanyol. Guardiola surprit tout le monde quand il innova Messi attaquant de pointe face à une paire de défenseurs, Vidic et Ferdinand qui lui donnent chacun plus qu’une tête lors de la finale 2009 de Ligue des Champions remportée face à Manchester United 3-1. Mais le génial Argentin ne laissa pas pousser ses cheveux à ce poste, même si par myopie ou (encore) par commodité de langage ou de pensée, on continue à le présenter comme pointe dans ce qui n’est plus depuis fort longtemps le 4-3-3 ou 4-5-1 de Guardiola, ni non plus le 3-4-3.
L’entraîneur catalan a aidé Messi à se transformer en un navigateur conquérant du début du 21e siècle. Plus que les autres, il explore, découvre, connaît, maîtrise tout le terrain dans le cadre d’une architecture à géométrie variable. Il s’éloigne du but  adverse, mène le jeu à côté de Xavi et Iniesta. Messi est ce plus dont a besoin toute révolution, un Roi Mage, une espèce de touche surnaturelle qui fait tantôt planer la cause comme un rapace porté par l’air chaud ou une mer étale non moins invulnérable : c’est le temps de l’éloignement du but adverse, la multiplication des passes d’élaboration latérales ou en retrait en complicité des deux autres Rois Mages Iniesta et Xavi, des dribbles anodins de conservation; tantôt comme un séisme dont en Haïti nous connaissons les maux : c’est le temps du cisèlement des dernières passes, de la réduction des distances par la magie des accélérations en slalom ou des plongées dans le dos du bloc-défense adverse. Ce sont les buts comme d’autres épluchent des gousses d’haricots.
La Révolution de la Beauté Intégrale s’est accomplie. On n’oubliera pas que le dernier cycle de cette révolution a commencé sous la houlette de Frank Ryjkard, meilleur médian défensif de tous les temps, formé à l’Ajax (décidément!), révélé au monde entier au Milan de Sacchi (la filière de la Beauté Intégrale), animé pendant trois ans par le Brésilien Ronaldinho (il ne manquait que lui). Les Sélections espagnoles d’Aragones championne d’Europe 2008 et championne du monde 2010 de Del Bosque ont aussi apporté leur tribut à la Beauté Intégrale. Guardiola y a remis son ouvrage avec une telle force de caractère et de conviction qu’on serait tenté de croire que c’est une autre histoire. Non, c’est l’évolution d’une révolution assurée par un idéologue satiné de praxis.

 

Mais l’équipe encaisse trop de buts sur coup franc, et n’en marque pas assez, râle-t-on souvent. C’est quoi cette idée de demander à l’eau de la Mer morte d’être encore plus salée ou au miel d’être plus sucré ? Nous parlons de beauté. Plus loin que cette bande d’esthètes peut nous mener, c’est au fini. Ils mourront donc un jour. Ce sera leur dernier chef-d’euvre. Mais leur art est infinitude. Aux nouveaux héritiers, qui qu’ils soient, de jouer.

Patrice Dumont
patricedumont21@hotmail.com

par Haititempo Posté dans Sport